À partir de janvier 2024, une nouvelle étape cruciale dans la gestion des déchets alimentaires se profile pour les collectivités. L’obligation de proposer des solutions pour collecter les biodéchets des citoyens devra être respectée. Cela inclut les épluchures, les restes de repas et les produits périmés non consommés. Dans cet article, nous explorerons cette nouvelle initiative et ses implications, en prenant comme exemple le Grand Reims ou encore la métropole de Grenoble.

Pourquoi la Collecte des Biodéchets ?

La collecte des biodéchets vise à réduire la quantité de déchets organiques qui se retrouvent dans les décharges, une source de pollution environnementale. Il est important de noter que les citoyens ne sont pas tenus de trier leurs biodéchets. Cependant, les collectivités doivent mettre à leur disposition des moyens de se débarrasser de ces déchets organiques.

L’Importance des Biodéchets

Les biodéchets, tels que les épluchures et les restes de repas, représentent une part significative des déchets ménagers. Par exemple, dans le Grand Reims, on estime que 23 % des ordures ménagères sont constituées de biodéchets. Dans les Ardennes, cette proportion atteint 24 %, soit environ 55 kg par an et par habitant.

Des Solutions Adaptées à Chaque Environnement

Les collectivités prennent des mesures pour répondre à cette nouvelle obligation de manière adaptée à leur environnement. Dans les zones rurales, le compostage individuel et partagé est déjà bien établi. Les habitants sont invités à suivre une formation en ligne pour obtenir un composteur gratuitement.

En milieu urbain, une solution d’apport volontaire, similaire à la collecte de verre, a été retenue. Une collecte en porte-à-porte aurait soulevé des questions d’espace et de coût. Ainsi, des points d’apport volontaire seront installés, avec une prévision de plus de 500 points répartis sur l’ensemble de la communauté urbaine du Grand Reims. Une carte interactive en ligne sera proposée pour aider les citoyens à trouver la borne la plus proche.

Contrairement à certains modèles récents, les bornes d’apport volontaire ne nécessiteront pas de badge pour être ouvertes. Les habitants qui le souhaitent pourront acheter des sacs kraft ou des seaux pour apporter leurs biodéchets jusqu’à ces points de collecte.

La Transformation en Compost

Une fois collectés, les biodéchets seront transformés en compost sur une plateforme située à Warmeriville, aux abords de Reims. Le compost obtenu sera mis à disposition des agriculteurs locaux pour un usage bénéfique pour l’environnement et la société. Le financement de l’installation de ces points d’apport volontaire dans le Grand Reims est estimé à 800 000 euros, avec le soutien d’une subvention de 30 % de l’Ademe, l’agence de la transition écologique.

Dans les Ardennes, l’accent est mis sur le compostage individuel ou partagé. Les efforts se poursuivront en 2024 pour encourager les citoyens à séparer leurs déchets de cuisine de leurs ordures ménagères. Cela nécessitera un changement dans les habitudes des professionnels, notamment dans les cuisines des restaurants, qui devront trier leurs biodéchets à partir du 1er janvier.

Grenoble déjà en avance de phase

Dans la métropole de Grenoble, vous avez déjà plusieurs options concernant le traitement des déchets alimentaires et compostables ! Un compost à la maison, dans son jardin ou sur son balcon, un lombricomposteur en appartement, mais aussi un circuit de collecte des déchets alimentaires dans les poubelles marron. Tous les détails sur le site de la métropole https://www.grenoblealpesmetropole.fr/80-les-dechets-alimentaires.htm

La gestion des biodéchets est une étape cruciale vers une gestion des déchets plus durable et la réduction de la pollution environnementale. Les collectivités jouent un rôle clé dans cette transition vers un avenir plus propre et plus respectueux de l’environnement.

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